Le prix Evrard

Pour contribuer à la qualité de la formation artistique

Récompenser les qualités créatives et techniques les plus remarquables de jeunes artistes en formation, au sein de l’École d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds d’une part, de l’Académie de Meuron de Neuchâtel d’autre part.
Saluer les mérites de ces deux seules institutions neuchâteloises à dispenser, avec une heureuse complémentarité, une formation dans les métiers artistiques.
Souligner l’importance, pour notre collectivité, d’assurer la pérennité et la qualité de ces filières, et d’encourager les vocations aptes à s’y confirmer, sur les meilleures bases possibles.
Telles sont les principales raisons d’être du Prix Evrard, décerné chaque année depuis 2017. Il est matérialisé, pour chacune des deux écoles, par une allocation de 300 francs (qu’elles peuvent à leur gré attribuer à un-e lauréat-e ou partager entre deux), ainsi que, pour chaque lauréat-e, par un diplôme personnalisé, une gravure signée d’Evrard et un exemplaire numéroté de la monographie consacrée à l’artiste. Chaque école attribue ce prix en fonction de l’appréciation de son jury ad hoc, l’ArAE n’intervenant nullement dans le processus.
Matériellement modeste, le Prix Evrard a cependant une valeur morale appréciable. Pour la plupart des récipiendaires, il représente une des premières distinctions attestant, en complément de leurs certificats scolaires, une reconnaissance de leur propre valeur, personnelle et professionnelle, dans leur démarche artistique.
À sa mesure, c’est un encouragement aux jeunes qui s’engagent dans une carrière artistique à faire l’effort d’acquérir la meilleure formation et la plus large ouverture possibles. Pour se ménager les meilleures chances de pouvoir concilier leur aspiration avec les exigences d’une vie professionnelle et personnelle épanouie.
Instauré par l’Association pour le rayonnement de l’œuvre d’André Evrard (ArAE), ce prix académique original est aussi l’une des manières dont cette association accomplit son but statutaire, à côté d’autres initiatives telles que l’édition et la diffusion d’une importante monographie consacrée à l’artiste ou la création et la maintenance d’un site web et d’un article Wikipédia lui assurant une présence dans le cyberespace. Des mesures propres à favoriser la notoriété durable que méritent une œuvre et un artiste importants et reconnus, mais accomplis dans le registre de la discrétion.
Evrard, qui a lui-même acquis sa formation initiale de graveur et de photolithographe à La Chaux-de-Fonds, puis créé l’essentiel de son œuvre artistique dans son atelier de Neuchâtel, est aussi l’un des rares artistes neuchâtelois ayant connu le bonheur de pouvoir vivre exclusivement de son art, en conciliant ancrage régional et envergure internationale, en cumulant solide base technique et enrichissants échanges avec des artistes chevronnés, aînés ou contemporains, d’ici et d’ailleurs. Il peut être ainsi, pour la nouvelle génération des créateurs visuels formés en pays neuchâtelois, un peu plus qu’un nom : une référence. Celle de l’esprit et des valeurs qui ont imprégné toute la personnalité, la trajectoire et les créations du peintre et graveur, enracinés dans une culture régionale, un « génie du lieu » mais universels dans leurs perspectives, leur humanisme.